Sur la température de l'atmosphère
On entend par température de l'atmosphère, l'état de l'air atmosphérique relatif
à la quantité de feu calorique répandue dans sa masse : en sorte que plus cette
quantité de feu calorique qui se trouve dans l'air est considérable, plus la
température de cet air est élevée ; et réciproquement moins la quantité du
calorique de l'air est grande, plus sa température est basse.
Lorsque la quantité de feu calorique qui se trouve répandue dans l'air est
abondante, on dit en général qu'il fait chaud ; et lorsqu'elle est beaucoup
moindre, alors on dit qu'il fait froid. Mais quelque petite qu'elle soit,
c'est-à-dire quelque froid qu'il fasse, et même dans tel climat que ce soit, on
peut assurer que la quantité de feu calorique de l'atmosphère n'est jamais
réduite à zéro. Cette quantité peut être fort petite, mais elle n'est jamais
nulle ; car dans aucune des parties du globe terrestre, il n'y a jamais de froid
absolu. J'en ai donné la raison dans mes Mémoires de physique et d'histoire
naturelle, page 183 et suiv.
On a des observations qui nous apprennent que la température de l'atmosphère
n'est jamais et ne peut être la même dans toutes les parties de son épaisseur ;
elle n'est pas non plus
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